© PSV J.Morel
Le bien-être équin toujours mieux valorisé
Pour la troisième année consécutive, Equita Lyon proposait ce jeudi 2 novembre une journée dédiée au bien-être équin. Lancée en 2021 à l’initiative du Comité de pilotage du Pôle Santé d’Equita Lyon et soutenue par la Fédération Française d’Equitation, cette journée vise à rassembler un large panel d’acteurs de la filière équine pour nourrir et toujours mieux prendre en considération la question du bien-être du cheval. Propriétaires de centre équestres, cavaliers professionnels, vétérinaires… Tous sont venus témoigner des évolutions qu’ils perçoivent au quotidien et des actions qu’eux-même mettent en place en faveur d’une prise en charge toujours plus optimale du maintien de la bonne santé physique et mentale du cheval.
Pour Deborah Bardou, présidente de la commission Bien-Être Animal de la Fédération Française d’Equitation : « La question du bien-être équin est complexe et les connaissances que nous en avons sont en perpétuel changement. Les propriétaires doivent se dire ‘Ce que je faisais hier pour mon cheval ne sera pas le meilleur demain’. Mais il ne sert à rien de se flageller. Il faut rester positif et simplement faire preuve de curiosité, s’intéresser au développement des connaissances sur le sujet, et faire de son mieux ». Car au fil des années, le bien-être équin est devenu central dans l’ensemble de la filière. « On note vraiment que les jeunes cavaliers sont de plus en plus sensibles à cette thématique et n’hésitent pas à faire remonter leurs doutes et interrogations auprès de la Fédération», précise Alexia Bret-Morel, chargée de projet bien-être animal à la Fédération Française d’Equitation.
Mieux, depuis la loi du 30 novembre 2021, le certificat d'engagement et de connaissance vise à sensibiliser et responsabiliser les détenteurs d’équidés, notamment sur leurs besoins. Il constitue un engagement à respecter les besoins de l'animal de la part du signataire.
Et les particuliers ne sont pas les seuls concernés par ce sujet central. En effet, depuis le 1er janvier 2022, tout centre équestre est contraint de désigner un référent « bien-être animal » qui peut, de manière volontaire, suivre des formations labellisées. Yaëlle Farge, dirigeante de centre équestre est une de ces référents : « Évidemment ce n’est pas toujours simple de repenser entièrement ses pratiques. Ce n’est pas forcément évident de tout mettre en place d’un coup, mais on y arrive. Cela fait 10 ans que nous travaillons sur ce sujet et que nous réinventons notre quotidien, que ce soit au sujet de l’alimentation, de l’hébergement ou du rythme de travail de nos équidés. Et finalement, les inquiétudes que l’on pouvait avoir ne sont plus d’actualité. Non, agir en faveur du bien-être de nos chevaux ne coûte pas plus cher ». Mieux, selon la dirigeante de centre équestre, « s’engager dans le bien-être équin est nécessaire aux yeux de notre clientèle qui ne comprendrait pas qu’on ne s’intéresse pas à ce sujet. Et c'est tant mieux car notre responsabilité d’enseignant est peut-être avant toute chose de correctement former nos jeunes cavaliers qui sont les détenteurs d’équidés de demain ».