Une leçon de vie par Béatrice de Lavalette, victime des attentats de Bruxelles

Samedi après-midi, le public était nombreux au Pôle Santé pour assister à la conférence « Le lien Homme-cheval et son influence sur leur santé physique et mentale » avec la présence exceptionnelle de Béatrice de Lavalette, victime des attentats de Bruxelles en 2016. Depuis, la cavalière de para-dressage a participé aux Jeux paralympiques de Tokyo et espère bien faire partie de l’équipe des Etats-Unis à Paris. C’est un témoignage poignant livré par la Franco Américaine, plein d’espoir et de vie.

Lorsque l’attentat de Bruxelles a lieu le 22 mars 2016, Béatrice de Valette n’a que 17 ans. Si elle survit, elle perd ses deux jambes et le goût pour la vie. « Les premiers jours à l’hôpital, je ne voulais plus exister. Mais j’ai eu la surprise que l’on amène ma jument, Delegada X. J’ai donc pu la voir sur le parking. Cela a été comme une bouée que l’on jette à un homme à la mer. J’ai repris espoir », souffle la cavalière qui n’aura alors qu’une chose en tête : se remettre à cheval. Et cinq mois plus tard, c’était chose faite ! « Pendant très longtemps je ne me suis pas reconnue mais Delegada, elle, m’a regardée comme avant, comme si rien n’avait changé. Elle m’a sentie et m’a fait un câlin. Ma jument m’a donné la force que je n’avais plus. Elle m’a prouvé qu’il pouvait y avoir une vie après les attentats », confie Béatrice qui réapprend à monter et ambitionne de se qualifier pour les Jeux paralympiques de Tokyo. Un exploit qu’elle réalise grâce à son nouveau partenaire, Clarc, qui va l’emmener au pays du soleil levant.

Désormais, la cavalière de para-dressage qui évolue en Grade II espère bien être retenue pour Paris 2024 avec Sixth Sense. « J’ai grandi à Versailles, ça me donne donc encore plus envie d’y aller. Le fait d’avoir déjà participé aux JOP me permet d’appréhender cette échéance sans stress. J’ai aussi envie de me prouver à moi-même et au monde que quel que soit ce qui nous arrive, on peut toujours aller de l’avant. » Une sacrée leçon de vie, saluée par un public conquis.